The Rasmus, noir c'est noir !
"Dead Letters" marquait le goût prononcé des Rasmus pour les habits noirs et autres corbeaux...Avec leur nouvel album "Hide Fropm The Sun", les Finlandais s'aventurent encore un peu plus loin du côté obscur de la force hard rock. The Rasmus serait-il le dernier groupe gothique à la mode ? Nous avons posé la question au chanteur Lauri.
Après le dernier album, vous êtes partis en tournée pendant plus de deux ans. Avez-vous eu le temps de vous reposer un peu avant de vous remettre à ce nouvel opus ?
Non. On a commencé à écrire les nouvelles chansons pendant la tournée. Il y a toujours plein de temps libre antre la balance, le concert, les trajets... On joue de la guitare, on jamme, des idées nous viennent. on a tout mis de côté pour l'album. La tournée a été si longue que juste après, j'ai craqué. Quand on travaille très dur et que d'un seul coup, il n'y a plus rien à faire, on tombe malade. C'est ce qui m'est arrivé. J'étais épuisé, et tout est sorti comme un lendemain de cuite. Quand tout est rentré dans l'ordre, on s'est retrouvés pour établir les grandes lignes du nouvel album, et on a commencé l'enregistrement dans la foulée. Ma grande inquiétude était que nous ne trouvions pas l'inspiration pour écrire des titres aussi forts que l'album précédent mais on avait plein d'idées.
Les fans qui avaient aimé "Dead Letters" risquent-ils d'être surpris par "Hide From The Sun" ?
Pas vraiment. Le plus grand compliment qu'on nous ait fait, c'est de nous dire que dès les premières secondes, on sait que c'est du Rasmus. Avec un son qui lui est propre, c'est le plus important pour un groupe.
Les textes que tu écris sont très sombres. Et cette tendance est encore plus marquée qu'avant. D'où vient cette fascination pour le côté obscur ?
Oui, c'est vrai : quand je chnate "No Fear, destination darkness", je ne peux pas être plus explicite ! Pour moi, écrire tout ça, c'est une manière d el'évacuer de mo nsystème, c'est comme une psychanalyse. Ca peut paraître négatif à première écoute, mais si on fait bien attention, le sens profond de mes chnasons est plutôt positif. C'est souvent une métaphore, le thème du rite de passage. Si quelqu'un meurt, c'est pour renaître à une vie meilleure.
De quoi parle le single "No Fear" ?
J'ai été inspiré par la vidéo du dernier single extrait de "Dead Letters", "Funeral Song". Dans le clip, notre plus réussi à mon avis, une fille est blessée dans un accident de voiture. A la fin, elle est mourante. Je joue le rôle de l'ange de la mort qui vient la chercher. Dans "No Fear", je lui dis de ne pas avoir peur de venir avec moi. Comme j'ai dit, c'est l'idée du passage vers une vie meilleure.
La vidéo a été réalisée par Jörn Heitmann qui a fait les trois derniers clips de Rammstein...
J'aime beaucoup son travail pour Rammstein, mais aussi pour d'autres groupes allemands comme Guano Apes. Comment dire ? Il sait utiliser des couleurs tout en faisant paraître tout très sombre. Quand nous l'avons appelé, il a tout de suite été d'accord. Nous lui avons envoyé la chanson et le lendemain, il tenait l'idée du scénario ! Nous avons été imppressionés. Son scénario colle aux paroles de la chanson, ce qui n'est pas toujours le cas. Souvent , des groupes font des vidéos qui n'ont rien à voir. Là, c'est basé sur le film fnatastique italien de Dario Argento "Phenomena" (1985), dans lequel le personnage principal est une fille somnambule qui se fourre dans des situations très dangereuses. C'est très beau, mais ça fait peur. J'aime ce contraste.
Comment as-tu assumé l'énorme succès de "Dead Letters" ?
POur moi, il a changé beaucoup de choses. Il m'a rendu très fragile. Un jour, les médias m'encensent, et le lnedemain, un simple mot peut me détruire. Grâce à cette attention permanente, je me sens vivant. Ca a fait changer mon regard sur les choses et j'ai pris conscience de la manière dont cet unovers fonctionne. Tout est loin d'être rose. Je suis devenu plus sérieux et ça ne me plaît pas.
Vous êtes devenus des superstars. Comment avez-vous dépensé l'argent gagné ?
Une partie de notre argent sert à la construction de notre studio, Dynasty Recordings, pour tous les membres de notre collectif Dynasty. Mais personnellement, je claque des fortunes dans les bars. Je ne sais pas si je peux le dire, mais je peux dépenser 10 000? dans un bar de strip-tease en un soir. Ca trend la gueule de bois plus cruelle encore le lendemain quand je vois la facture ! J'ai aussi acheté une maison et je vais bientôt m'offrir un bateau. Les autres membres du groupe sont beaucoup plus sérieux que moi. ON peut même dire qu'ils sont un peu radins. Ins ne sont pas du genr eà payer une tournée générale, mais plutôt à te faire payer la tienne. Pas très rock'n'rol !
Sujet: Tribu Rock n°5 
